Une dynamique à garder en pression !
Les acteurs, décideurs et promoteurs de l'ESS s'y emploient !
" Changer d’échelles, créer de nouvelles activités, former des porteurs de projets, tout en se conformant au mieux à ses principes, en veillant à son fonctionnement démocratique, au dialogue social, aux conditions de travail de ses salariés. Se renforcer par le décloisonnement, le partenariat, la coopération, par des liens créant une dynamique, une vision commune, une chance de renouveau ; c’est aussi porter un nouveau regard sur la richesse, en y intégrant des valeurs sociales, culturelles, spirituelles ; c’est donner un nouveau sens à l’acte d’entreprendre, qui ne limite pas sa valeur à celle de la marchandise et de l’argent ; c’est bénéficier amplement de concours de citoyens bénévoles et d’épargne solidaire bien ciblée ; c’est s’appuyer, grâce aux technologies numériques, sur une culture jeune et militante des réseaux sociaux." (Caude Alphandéry)
C'est dans un éditorial du quotidien "Libération" que Claude Alphandéry, président du Labo mais aussi du jury du Prix du Livre sur l'ESS, exprime ses ambitions en forme de feuille de route définissant le cadre d'une stratégie de conquête à déployer sur le terrain
"Partant du constat que l'ESS a créé plus d'emplois en proportion que l'économie classique durant ces dernières années, notre loi a pour ambition de lui donner les moyens de changer d'échelle."(Carole Delga)
C'est dans un entretien publié par le mensuel "Alternatives Economiques" du mois de Septembre que la ministre en charge de l'ESS détaille les principales dispositions de la loi entrée en vigueur le 2 Août 2014
"L'entreprise est le coeur de notre économie, c'est elle qui emploie, exporte, innove. Et la SCOP illustre très bien l'idée que je me fais de l'entreprise: une collectivité humaine qui est aussi la propriété de ceux qui la font" (Emmanuel Macron)
Telle est la profession de foi du tout nouveau ministre de l'économie dans un entretien accordé à Ouest-France à l'occasion de sa première visite de terrain. Visite qu'il a réservé,et c'est un beau symbole, à une SCOP à Romagny sur le site d'ACOME ((société coopérative et participative de 1 350 employés spécialisée dans les câbles high-tech et la fibre optique) avant de rencontrer Patrice Lenancker le président de leur confédération nationale.
Et lorsqu'on observe la diversité et la multiplicité de toutes les initiatives émanant de tous les acteurs il est encourageant de constater l'impulsion supplémentaire fournit par la loi à un activisme de bon aloi.
C'est cet élan et cette dynamique que le Prix du Livre sur l'ESS, qui sera décerné le 18 septembre 2014, cherchera lui aussi à conforter...
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Loi ESS: un vote à " remarquer" pour des perspectives renouvelées
Initialement porté par Benoît Hamon, devenu depuis ministre de l'Education, puis par Valérie Fourneyron, qui a quitté le gouvernement pour raisons de santé, le projet de loi a été défendu dans la dernière ligne droite par la secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, Carole Delga.
Une gestation concertée
Un an après sa présentation en Conseil des ministres, le 24 juillet 2013, le projet de loi relatif à l’Economie sociale et solidaire a été définitivement adopté le 21 juillet 2014 par l’Assemblée nationale. C’est ainsi 10 % du PIB et plus de 2,3 millions de salariés qui voient leur apport à l’économie française enfin mieux reconnu. Au moment de ce vote il n’est pas inutile de rappeler que les 17, 18, 19 juin 2011, plus de 5000 personnes se sont rassemblées à Paris pour célébrer une autre économie au cours d’un événement festif et citoyen, dans un lieu symbolique : le Palais Brongniart, ancien Palais de la Bourse.
« Nous savons qu’une autre voie est possible et réaliste, permettant une transition écologique et sociale pour une autre économie fondée sur la solidarité. »
Des perspectives stimulantes
Le texte voté représente une promesse autant par son contenu que par son processus d’élaboration. Et s’il est permis de nourrir quelques craintes sur les moyens et les mécanismes de sa mise en oeuvre il faut les considérer plus comme des opportunités pour agir que des motifs de se lamenter.
Pour s'en convaincre revenons plutôt aux termes du riche exposé des motifs de cette loi qui indique :
plus d’1 Français sur 4 adhère à une association.
les associations (78,6 %),
608 000 postes seront libérés par les départs en retraite d’ici 2020. 67 % des salariés sont des femmes, contre 60 % dans le secteur public ou dans le reste de l’économie privée (40 %).