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Sélection pour le Prix du Meilleur Ouvrage sur le Monde du Travail : catégorie « ouvrage écrit par un expert »
Les 6 ouvrages sélectionnés sont (par ordre de parution) :
La force de la différence (PUF)
La génération Y dans l'entreprise (Pearson)
Le travail invisible (François Bourin Éditeur)
Précarisés, pas démotivés ! (L'Atelier)
Ils travaillent au noir (Robert Laffont)
Travailler pour soi (Seuil)
La force de la différence, de Norbert Alter
Le livre
Enfants d’immigrés, handicapés, homosexuels, autodidactes, femmes… Des patrons et des dirigeants atypiques sont parvenus à corriger ou à inverser leur destin, en faisant de leur différence une ressource. Mais ils ne deviennent pas « normaux » pour autant. Ils dirigent tout en demeurant lucides et distanciés par rapport aux conventions. Leur extraordinaire réussite repose en effet sur une identité articulant le passé et le présent, l’exclusion et l’intégration. Elle les conduit à écouter, à regarder et à analyser leur environnement, leur identité et leur rapport aux autres, bien plus que les « normaux ». Elle facilite la prise de risques entrepreneuriaux et la création de réseaux, de connivences et de solidarités. Elle repose sur une intelligence sociale rare, subtile, hors normes. Ce livre décrit ainsi le processus qui permet de maîtriser un stigmate sans jamais l’oublier. Plus largement, il explique que la position d’étranger, au sens général de ce terme, traduit l’expérience sociale de tous ceux qui appartiennent à plusieurs mondes, qui se trouvent simultanément condamnés à l’engagement et au détachement. Il propose une sociologie de « l’entre deux ».
L'auteur
Norbert Alter est professeur à l’université Paris Dauphine et spécialiste de la sociologie des organisations. Ses travaux ont donné lieu à une dizaine d’ouvrages, dont L’Innovation ordinaire (Puf, 2000), Sociologie du monde du travail (Puf, 2006) et Donner et prendre (La Découverte, 2009).
PUF
10 octobre 2012
288 pages
Prix : 19 euros
Le livre
Enfants d’immigrés, handicapés, homosexuels, autodidactes, femmes… Des patrons et des dirigeants atypiques sont parvenus à corriger ou à inverser leur destin, en faisant de leur différence une ressource. Mais ils ne deviennent pas « normaux » pour autant. Ils dirigent tout en demeurant lucides et distanciés par rapport aux conventions. Leur extraordinaire réussite repose en effet sur une identité articulant le passé et le présent, l’exclusion et l’intégration. Elle les conduit à écouter, à regarder et à analyser leur environnement, leur identité et leur rapport aux autres, bien plus que les « normaux ». Elle facilite la prise de risques entrepreneuriaux et la création de réseaux, de connivences et de solidarités. Elle repose sur une intelligence sociale rare, subtile, hors normes. Ce livre décrit ainsi le processus qui permet de maîtriser un stigmate sans jamais l’oublier. Plus largement, il explique que la position d’étranger, au sens général de ce terme, traduit l’expérience sociale de tous ceux qui appartiennent à plusieurs mondes, qui se trouvent simultanément condamnés à l’engagement et au détachement. Il propose une sociologie de « l’entre deux ».
L'auteur
Norbert Alter est professeur à l’université Paris Dauphine et spécialiste de la sociologie des organisations. Ses travaux ont donné lieu à une dizaine d’ouvrages, dont L’Innovation ordinaire (Puf, 2000), Sociologie du monde du travail (Puf, 2006) et Donner et prendre (La Découverte, 2009).
PUF
10 octobre 2012
288 pages
Prix : 19 euros
La génération Y dans l'entreprise, collectif
Le livre
À l'heure où l'on entend parler chaque jour de la « génération Y », au point que l'expression vient d'entrer dans l'édition 2013 du Petit Robert, sa place dans l'entreprise pose question. Qui est-elle vraiment ? Quels sont ses codes et ses valeurs ? En quoi est-elle si différente des générations précédentes ? La génération Y a entre 18 et 30 ans. Elle a grandi avec la mondialisation, un téléphone portable à l’oreille et un clavier à portée de main. Surdiplômée, elle connaît cependant l’insécurité du marché de l’emploi, le chômage et la peur du déclassement social. Dans ce contexte actuel, elle entretient avec le monde de l’entreprise un rapport complexe. Pour manager efficacement cette jeune génération, il est urgent de la comprendre. Cet ouvrage fournit les clés pour y parvenir. Cela passe par la prise en compte de l’environnement technologique (technologies de mobilité, jeux vidéo, médias sociaux), des attentes et exigences de ces « ultra-connectés », notamment en termes de management et de mobilité à l’international. Il est également question de leur valeur ajoutée et de leur potentiel dans l’entreprise en matière de collaboration, de partage des connaissances et d’innovation. Dirigeants, DRH et formateurs trouveront ici toutes les pistes pour décrypter et intégrer au mieux la génération Y dans l’entreprise.
Les auteurs
Les auteurs (Chantal Morley, Marie Bia Figueiredo, Emmanuel Baudoin et Aline Salierno) sont tous des enseignants-chercheurs en sciences de gestion (Télécom Paris, Ecole de Management), en contact avec les entreprises et les étudiants de la génération Y.
Pearson
26 octobre 2012
208 pages
Prix : 25 euros
Le livre
À l'heure où l'on entend parler chaque jour de la « génération Y », au point que l'expression vient d'entrer dans l'édition 2013 du Petit Robert, sa place dans l'entreprise pose question. Qui est-elle vraiment ? Quels sont ses codes et ses valeurs ? En quoi est-elle si différente des générations précédentes ? La génération Y a entre 18 et 30 ans. Elle a grandi avec la mondialisation, un téléphone portable à l’oreille et un clavier à portée de main. Surdiplômée, elle connaît cependant l’insécurité du marché de l’emploi, le chômage et la peur du déclassement social. Dans ce contexte actuel, elle entretient avec le monde de l’entreprise un rapport complexe. Pour manager efficacement cette jeune génération, il est urgent de la comprendre. Cet ouvrage fournit les clés pour y parvenir. Cela passe par la prise en compte de l’environnement technologique (technologies de mobilité, jeux vidéo, médias sociaux), des attentes et exigences de ces « ultra-connectés », notamment en termes de management et de mobilité à l’international. Il est également question de leur valeur ajoutée et de leur potentiel dans l’entreprise en matière de collaboration, de partage des connaissances et d’innovation. Dirigeants, DRH et formateurs trouveront ici toutes les pistes pour décrypter et intégrer au mieux la génération Y dans l’entreprise.
Les auteurs
Les auteurs (Chantal Morley, Marie Bia Figueiredo, Emmanuel Baudoin et Aline Salierno) sont tous des enseignants-chercheurs en sciences de gestion (Télécom Paris, Ecole de Management), en contact avec les entreprises et les étudiants de la génération Y.
Pearson
26 octobre 2012
208 pages
Prix : 25 euros
Le travail invisible, de Pierre-Yves Gomez
Le livre
Voilà trente ans que l’on nous fait la promesse d’une société où l’on ne travaillerait plus. Une société ludique, des loisirs sans fin, des subventions faciles, de l’oisiveté aristocratique, une société dont la devise serait « du pain et des jeux ». L’esprit de rente est l’opium du peuple. Un puissant narcotique pour gouverner une société indolente où des magiciens divertissent les travailleurs et les font disparaître. Pendant ce temps, les nouveaux capitaines du monde ont imposé leurs cartes, leurs mesures et leurs desseins grâce à un savoir mystérieux et terriblement efficace, « la finance ». Ils nous ont fait croire qu’on pouvait créer de la valeur à partir de rien. Et le piège spéculatif s’est refermé sur nous. Mais la solution se profile déjà. La crise montre que les travailleurs aspirent à être reconnus comme des sujets et non de simples opérateurs. Dans la vraie vie, le travail peut être pénible et fatiguant, mais il est aussi stimulant et enrichissant. Dans la vraie vie, le travail est vivant. Véritable thriller économique, cet essai déroule la logique fascinante qui nous a conduits à cette situation absurde. Il plaide pour une économie du travail vivant, seul vrai projet politique sur lequel repose notre avenir. Un livre indispensable pour comprendre ce qui ronge nos sociétés mais aussi ce qui, déjà, les renouvelle.
L'auteur
Pierre-Yves Gomez est professeur à l’EM Lyon et directeur de l’Institut français de gouvernement des entreprises. Spécialiste du lien entre l’entreprise et la société, il tient une chronique mensuelle dans Le Monde. Il a été élu en 2011 président de la Société française de management.
François Bourin Éditeur
14 février 2013
253 pages
Prix : 22 euros
Le livre
Voilà trente ans que l’on nous fait la promesse d’une société où l’on ne travaillerait plus. Une société ludique, des loisirs sans fin, des subventions faciles, de l’oisiveté aristocratique, une société dont la devise serait « du pain et des jeux ». L’esprit de rente est l’opium du peuple. Un puissant narcotique pour gouverner une société indolente où des magiciens divertissent les travailleurs et les font disparaître. Pendant ce temps, les nouveaux capitaines du monde ont imposé leurs cartes, leurs mesures et leurs desseins grâce à un savoir mystérieux et terriblement efficace, « la finance ». Ils nous ont fait croire qu’on pouvait créer de la valeur à partir de rien. Et le piège spéculatif s’est refermé sur nous. Mais la solution se profile déjà. La crise montre que les travailleurs aspirent à être reconnus comme des sujets et non de simples opérateurs. Dans la vraie vie, le travail peut être pénible et fatiguant, mais il est aussi stimulant et enrichissant. Dans la vraie vie, le travail est vivant. Véritable thriller économique, cet essai déroule la logique fascinante qui nous a conduits à cette situation absurde. Il plaide pour une économie du travail vivant, seul vrai projet politique sur lequel repose notre avenir. Un livre indispensable pour comprendre ce qui ronge nos sociétés mais aussi ce qui, déjà, les renouvelle.
L'auteur
Pierre-Yves Gomez est professeur à l’EM Lyon et directeur de l’Institut français de gouvernement des entreprises. Spécialiste du lien entre l’entreprise et la société, il tient une chronique mensuelle dans Le Monde. Il a été élu en 2011 président de la Société française de management.
François Bourin Éditeur
14 février 2013
253 pages
Prix : 22 euros
Précarisés, pas démotivés !, de Michel Vakaloulis
Le livre
Une plongée décapante qui explore le rapport des jeunes au travail et à l’engagement. Une remise en cause urgente et obligatoire pour les entreprises et les syndicats.
Les jeunes salariés seraient-ils malléables à l’esprit de l’entreprise flexible ? Se résignent-ils, dans un contexte de chômage et de précarité, à la loi de la concurrence généralisée ? Ou au contraire, sont-ils capables de s’engager pour la dignité et la reconnaissance du travail sans pour autant se mettre au service d’une cause pour laquelle ils devraient sacrifier leur existence ?
Fruit de deux enquêtes approfondies, cet ouvrage révèle le malaise qu’éprouvent de nombreux jeunes salariés sommés de devenir des collaborateurs « performants et dévoués » et obligés de revoir à la baisse leurs ambitions et leurs revendications. L’interpellation touche évidemment les directions d’entreprise mais aussi les syndicats. Le rôle de ces derniers, aux yeux des jeunes, ne va plus de soi. Ils ne peuvent plus se contenter de représenter les salariés dans différentes instances, ils doivent faire leurs preuves : accompagner et défendre les salariés au quotidien mais aussi apporter une vraie expertise sur l’organisation et les conditions du travail, l’évolution technologique, la formation, la reconnaissance professionnelle. Face aux défaillances de la démocratie dans l’entreprise, les jeunes salariés aspirent à un syndicalisme porteur et promoteur de projets accessibles à tous qui rende crédible l’idée qu’un autre monde est possible.
En donnant largement la parole aux jeunes, ce livre révèle les nouveaux rapports qu’ils instaurent entre l’investissement dans le travail et l’engagement citoyen, entre la réussite professionnelle et la solidarité, entre le besoin de valorisation individuelle et la quête de communauté. Nomades, précarisés mais pas démotivés, tel est le portrait des jeunes salariés qui se dégage de cette passionnante plongée dans leur univers. Qui saura répondre à leurs aspirations ?
L'auteur
Michel Vakaloulis, philosophe et sociologue, est maître de conférences en science politique à l'Université de Paris VIII. Spécialiste de l’action collective et de l’analyse des relations professionnelles, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Jeunes salariés en entreprise publique (La Dispute, 2005) et Le syndicalisme d’expérimentation (PUF, 2007).
Éditions de l'Atelier
21 février 2013
144 pages
Prix : 16 euros
Le livre
Une plongée décapante qui explore le rapport des jeunes au travail et à l’engagement. Une remise en cause urgente et obligatoire pour les entreprises et les syndicats.
Les jeunes salariés seraient-ils malléables à l’esprit de l’entreprise flexible ? Se résignent-ils, dans un contexte de chômage et de précarité, à la loi de la concurrence généralisée ? Ou au contraire, sont-ils capables de s’engager pour la dignité et la reconnaissance du travail sans pour autant se mettre au service d’une cause pour laquelle ils devraient sacrifier leur existence ?
Fruit de deux enquêtes approfondies, cet ouvrage révèle le malaise qu’éprouvent de nombreux jeunes salariés sommés de devenir des collaborateurs « performants et dévoués » et obligés de revoir à la baisse leurs ambitions et leurs revendications. L’interpellation touche évidemment les directions d’entreprise mais aussi les syndicats. Le rôle de ces derniers, aux yeux des jeunes, ne va plus de soi. Ils ne peuvent plus se contenter de représenter les salariés dans différentes instances, ils doivent faire leurs preuves : accompagner et défendre les salariés au quotidien mais aussi apporter une vraie expertise sur l’organisation et les conditions du travail, l’évolution technologique, la formation, la reconnaissance professionnelle. Face aux défaillances de la démocratie dans l’entreprise, les jeunes salariés aspirent à un syndicalisme porteur et promoteur de projets accessibles à tous qui rende crédible l’idée qu’un autre monde est possible.
En donnant largement la parole aux jeunes, ce livre révèle les nouveaux rapports qu’ils instaurent entre l’investissement dans le travail et l’engagement citoyen, entre la réussite professionnelle et la solidarité, entre le besoin de valorisation individuelle et la quête de communauté. Nomades, précarisés mais pas démotivés, tel est le portrait des jeunes salariés qui se dégage de cette passionnante plongée dans leur univers. Qui saura répondre à leurs aspirations ?
L'auteur
Michel Vakaloulis, philosophe et sociologue, est maître de conférences en science politique à l'Université de Paris VIII. Spécialiste de l’action collective et de l’analyse des relations professionnelles, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Jeunes salariés en entreprise publique (La Dispute, 2005) et Le syndicalisme d’expérimentation (PUF, 2007).
Éditions de l'Atelier
21 février 2013
144 pages
Prix : 16 euros
Ils travaillent au noir, d'Hubert Prolongeau
Le livre
Officiellement le travail au noir représente en France 5 % du PIB, soit un manque à gagner d'une dizaine de milliards d'euros pour l'État. Officieusement, ce chiffre serait nettement supérieur, avoisinant les 10 %. Qui n'a jamais travaillé au noir ou accepté qu'on travaille au noir pour lui ? Une pelouse à faire tondre, un enfant à garder, une tuyauterie à faire réparer ? Dès que cela nous paraît plus simple, économique ou pratique, nous n'hésitons pas à franchir la frontière légale en oubliant, comme le rappelle la loi, que le travail dissimulé est une infraction passible d'amendes et de poursuites. Mais la réalité du travail au noir devient autrement plus complexe lorsque ce sont des entreprises qui ne déclarent pas leurs salariés ou lorsque, par contrainte plus que par choix, le travail au noir devient, pour certains, la seule façon de survivre. On est alors loin du petit boulot qui dépanne ou du simple service rendu. L'État a beau tenter de légiférer et durcir le ton, la réalité du travail au noir perdure. Pire, elle gagne du terrain et touche aujourd'hui de plus en plus de secteurs.
« Ils ont été faciles à trouver et difficiles à faire parler », révèle Hubert Prolongeau au terme de son investigation. Parti sur le terrain pour rencontrer ceux pour qui le travail au noir est désormais synonyme de quotidien, le journaliste s'est d'abord confronté à un mur de silence. Le travail au noir, on le pratique mais on n'en parle pas. Motus. C'est finalement sous couvert d'anonymat que la plupart des contacts établis ont choisi de lever le voile sur leur vie professionnelle et accepté de raconter leur histoire. Modeste a quitté le Rwanda et distribue des prospectus à Paris. Il a longtemps habité dans un squat. Singh, venu du Bangladesh, vend des petites tours Eiffel face à l'esplanade du Trocadéro. Mme Zhou, venue de Chine, travaille depuis plusieurs années dans les ateliers de confection à Aubervilliers. Tadesz, le Polonais, oeuvre sur les chantiers. Le travail est là mais tous sont précaires et fragilisés socialement. Pareil pour Marie, la nounou, Mme Carvalo, la concierge, Marie-Jeanne, l'ancienne corsetière de chez Lejaby, qui est devenue femme de ménage après son licenciement. Sillonnant le pays, Hubert Prolongeau dresse le portrait méconnu de cette France silencieuse.
Comment en sont-ils arrivés là ? Peuvent-ils s'extraire de la logique pernicieuse ? Au travers des témoignages recueillis, on découvre des vies entières assujetties à la loi du silence et à l'usure de la précarité.
L'auteur
Né en 1962, Hubert Prolongeau a mené une carrière de grand reporter au Nouvel Observateur et au journal Le Monde. Il collabore désormais à Télérama.
Robert Laffont
11 avril 2013
234 pages
Prix : 19 euros
Le livre
Officiellement le travail au noir représente en France 5 % du PIB, soit un manque à gagner d'une dizaine de milliards d'euros pour l'État. Officieusement, ce chiffre serait nettement supérieur, avoisinant les 10 %. Qui n'a jamais travaillé au noir ou accepté qu'on travaille au noir pour lui ? Une pelouse à faire tondre, un enfant à garder, une tuyauterie à faire réparer ? Dès que cela nous paraît plus simple, économique ou pratique, nous n'hésitons pas à franchir la frontière légale en oubliant, comme le rappelle la loi, que le travail dissimulé est une infraction passible d'amendes et de poursuites. Mais la réalité du travail au noir devient autrement plus complexe lorsque ce sont des entreprises qui ne déclarent pas leurs salariés ou lorsque, par contrainte plus que par choix, le travail au noir devient, pour certains, la seule façon de survivre. On est alors loin du petit boulot qui dépanne ou du simple service rendu. L'État a beau tenter de légiférer et durcir le ton, la réalité du travail au noir perdure. Pire, elle gagne du terrain et touche aujourd'hui de plus en plus de secteurs.
« Ils ont été faciles à trouver et difficiles à faire parler », révèle Hubert Prolongeau au terme de son investigation. Parti sur le terrain pour rencontrer ceux pour qui le travail au noir est désormais synonyme de quotidien, le journaliste s'est d'abord confronté à un mur de silence. Le travail au noir, on le pratique mais on n'en parle pas. Motus. C'est finalement sous couvert d'anonymat que la plupart des contacts établis ont choisi de lever le voile sur leur vie professionnelle et accepté de raconter leur histoire. Modeste a quitté le Rwanda et distribue des prospectus à Paris. Il a longtemps habité dans un squat. Singh, venu du Bangladesh, vend des petites tours Eiffel face à l'esplanade du Trocadéro. Mme Zhou, venue de Chine, travaille depuis plusieurs années dans les ateliers de confection à Aubervilliers. Tadesz, le Polonais, oeuvre sur les chantiers. Le travail est là mais tous sont précaires et fragilisés socialement. Pareil pour Marie, la nounou, Mme Carvalo, la concierge, Marie-Jeanne, l'ancienne corsetière de chez Lejaby, qui est devenue femme de ménage après son licenciement. Sillonnant le pays, Hubert Prolongeau dresse le portrait méconnu de cette France silencieuse.
Comment en sont-ils arrivés là ? Peuvent-ils s'extraire de la logique pernicieuse ? Au travers des témoignages recueillis, on découvre des vies entières assujetties à la loi du silence et à l'usure de la précarité.
L'auteur
Né en 1962, Hubert Prolongeau a mené une carrière de grand reporter au Nouvel Observateur et au journal Le Monde. Il collabore désormais à Télérama.
Robert Laffont
11 avril 2013
234 pages
Prix : 19 euros
Travailler pour soi, de Denis Pennel
Le livre
Une révolution individualiste bouleverse le monde du travail. Diversification des contrats, personnalisation des conditions de travail, porosité croissante entre vie privée et vie professionnelle, essor du travail indépendant : le modèle unique fondé sur le CDI et la relation de subordination est devenu caduque. Demain l’emploi sera fragmenté, individualisé, à la carte, moins subordonné et plus collaboratif... Face à la montée de l’individualisme, il faut inventer de nouvelles formes de protection pour réconcilier l’individu et le collectif, pour combiner flexibilité et sécurité. Il ne s’agit pas de renoncer à notre « modèle social », mais de comprendre pourquoi celui-ci n’apporte plus les protections adéquates et comment le refonder. L’aspiration des individus à un travail épanouissant et adapté à leurs choix de vie impose aux partenaires sociaux comme aux politiques de repenser notre contrat social. Pour au final replacer l’individu au cœur de la relation d’emploi. L’auteur propose 15 recommandations concrètes pour adapter nos acquis sociaux hérités de l’ère industrielle à cette révolution individualiste.
L'auteur
Denis Pennel est directeur général de la Ciett, la fédération mondiale des services privés pour l’emploi. Il travaille en relation étroite avec le Bureau international du travail, les institutions européennes, et le monde syndical et patronal. Auteur de nombreux articles sur le marché du travail, il fait partie du classement des 100 professionnels des ressources humaines les plus influents au niveau européen et mondial.
Seuil
12 septembre 2013
240 pages
Prix : 17 euros
Le livre
Une révolution individualiste bouleverse le monde du travail. Diversification des contrats, personnalisation des conditions de travail, porosité croissante entre vie privée et vie professionnelle, essor du travail indépendant : le modèle unique fondé sur le CDI et la relation de subordination est devenu caduque. Demain l’emploi sera fragmenté, individualisé, à la carte, moins subordonné et plus collaboratif... Face à la montée de l’individualisme, il faut inventer de nouvelles formes de protection pour réconcilier l’individu et le collectif, pour combiner flexibilité et sécurité. Il ne s’agit pas de renoncer à notre « modèle social », mais de comprendre pourquoi celui-ci n’apporte plus les protections adéquates et comment le refonder. L’aspiration des individus à un travail épanouissant et adapté à leurs choix de vie impose aux partenaires sociaux comme aux politiques de repenser notre contrat social. Pour au final replacer l’individu au cœur de la relation d’emploi. L’auteur propose 15 recommandations concrètes pour adapter nos acquis sociaux hérités de l’ère industrielle à cette révolution individualiste.
L'auteur
Denis Pennel est directeur général de la Ciett, la fédération mondiale des services privés pour l’emploi. Il travaille en relation étroite avec le Bureau international du travail, les institutions européennes, et le monde syndical et patronal. Auteur de nombreux articles sur le marché du travail, il fait partie du classement des 100 professionnels des ressources humaines les plus influents au niveau européen et mondial.
Seuil
12 septembre 2013
240 pages
Prix : 17 euros
Rédigé par Le Toit Citoyen le Jeudi 24 Octobre 2013 à 09:19
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