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Des salariés victimes et bourreaux à la fois ? Ainsi parle, sans langue de bois, François Chérèque, le patron de la CFDT qui s'est imposé depuis une dizaine d'années par sa lucidité et son pragmatisme dans l'action.
L'auteur, au fil des rencontres liées à sa fonction, nous raconte la vogue d'une certaine forme de management par le stress, contre-productif pour l'entreprise elle-même. Il recueille la parole de ceux qui peinent à la prendre dans leur vie professionnelle et nous décrit les pathologies modernes du monde du travail à l‘ouvre dans le secteur privé comme dans l'administration.
François Chérèque nous exhorte à dépasser désormais les clivages archaïques pour réconcilier, en ces temps de mondialisation accélérée, travail et performance. Un regard à la fois moderne et généreux sur notre société.
L'auteur, au fil des rencontres liées à sa fonction, nous raconte la vogue d'une certaine forme de management par le stress, contre-productif pour l'entreprise elle-même. Il recueille la parole de ceux qui peinent à la prendre dans leur vie professionnelle et nous décrit les pathologies modernes du monde du travail à l‘ouvre dans le secteur privé comme dans l'administration.
François Chérèque nous exhorte à dépasser désormais les clivages archaïques pour réconcilier, en ces temps de mondialisation accélérée, travail et performance. Un regard à la fois moderne et généreux sur notre société.
Rédigé par Le Toit Citoyen le Mardi 3 Janvier 2012 à 10:01
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Que s'est-il passé au sein de France Télécom Orange, fleuron de la technologie française, pour que des dizaines de ses salariés choisissent de mourir ? Vincent Talaouit peut répondre à cette question.
Durant treize ans, il a travaillé au sein de cette grande entreprise. Jeune ingénieur, il intègre une filiale du groupe en 1996 et vit avec passion cette entrée dans le monde du travail. Il se dit qu'il va pouvoir assouvir son appétit de connaître et d'inventer. Mais, en 2004, tout bascule.
Vincent voit peu à peu fondre les effectifs de son service sans comprendre, puisque la hiérarchie ne donne aucune explication. Il saura plus tard que, dans une stratégie purement financière, usant de méthodes de management d'une dureté rare, les responsables de France Télécom Orange ont planifié la suppression de 22 000 emplois en trois ans.
Parce qu'il a failli mourir, Vincent Talaouit raconte ce qu'il a subi des années durant dans une entreprise à laquelle il était si fier d'appartenir.
Vincent Talaouit est né en 1972. C'est son premier livre. Bernard Nicolas, journaliste-réalisateur indépendant, auteur de nombreux documentaires d'investigation, a déjà publié plusieurs ouvrages dont Un juge assassiné (Flammarion, 2006), avec Élisabeth Borrel.
"Ils ont failli me tuer" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
Durant treize ans, il a travaillé au sein de cette grande entreprise. Jeune ingénieur, il intègre une filiale du groupe en 1996 et vit avec passion cette entrée dans le monde du travail. Il se dit qu'il va pouvoir assouvir son appétit de connaître et d'inventer. Mais, en 2004, tout bascule.
Vincent voit peu à peu fondre les effectifs de son service sans comprendre, puisque la hiérarchie ne donne aucune explication. Il saura plus tard que, dans une stratégie purement financière, usant de méthodes de management d'une dureté rare, les responsables de France Télécom Orange ont planifié la suppression de 22 000 emplois en trois ans.
Parce qu'il a failli mourir, Vincent Talaouit raconte ce qu'il a subi des années durant dans une entreprise à laquelle il était si fier d'appartenir.
Vincent Talaouit est né en 1972. C'est son premier livre. Bernard Nicolas, journaliste-réalisateur indépendant, auteur de nombreux documentaires d'investigation, a déjà publié plusieurs ouvrages dont Un juge assassiné (Flammarion, 2006), avec Élisabeth Borrel.
"Ils ont failli me tuer" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
Abus de pouvoir, corruption, trafic de statistiques mais aussi racisme, sexisme, homophobie, voici la face cachée de la police, telle qu'elle n'a jamais été décrite auparavant.
Ou l'histoire d'une femme flic entrée dans la grande maison par vocation et idéalisme, qui déchante progressivement - elle a démissionné d'un emploi de cadre très bien rémunéré dans le privé. Sortie major de sa promotion, elle croyait que la police nationale était au service du public et des citoyens, mais elle s'aperçoit progressivement que l'institution républicaine n'est plus la garante des valeurs qu'elle est censée défendre.
Le récit exceptionnel de Sihem Souid apporte, documents à l'appui, la preuve que la police, loin d'être une institution garante des valeurs républicaines, les bafoue souvent. Les coulisses d'un système souvent inhumain sont décrites dans cet ouvrage. Le plus édifiant, c'est que ce récit dissèque le pouvoir de nuisance de la hiérarchie policière sur ses subordonnés.
Cette dernière n'hésite pas à user de menaces pour arranger la vérité. Sihem Souid, 29 ans, toujours en fonction, a décidé de briser l'omerta. Elle refuse " de laver son linge sale en famille " ainsi qu'il lui a été suggéré à plusieurs reprises. Elle est allée, accompagnée de plusieurs collègues, jusqu'à saisir la justice pénale pour dénoncer ces comportements.
Ces risques, elle les a pris au détriment de sa carrière mais aussi de sa vie personnelle. Chantages, pressions, menaces, sa plainte la poursuit jusque dans sa vie de citoyenne. Ce livre est bien plus qu'un simple témoignage sur la police.
Avant d'entrer dans la police, Sihem Souid dirigeait un service d'une centaine de personnes au sein de la Brink's, l'entreprise américaine de sécurité. Après trois ans en service à la Police aux frontières d'Orly, elle a été affectée, à la suite de sa plainte contre sa hiérarchie, au service de prévention de la police qui dépend de la préfecture de police de Paris.
"Omerta dans la police" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
Ou l'histoire d'une femme flic entrée dans la grande maison par vocation et idéalisme, qui déchante progressivement - elle a démissionné d'un emploi de cadre très bien rémunéré dans le privé. Sortie major de sa promotion, elle croyait que la police nationale était au service du public et des citoyens, mais elle s'aperçoit progressivement que l'institution républicaine n'est plus la garante des valeurs qu'elle est censée défendre.
Le récit exceptionnel de Sihem Souid apporte, documents à l'appui, la preuve que la police, loin d'être une institution garante des valeurs républicaines, les bafoue souvent. Les coulisses d'un système souvent inhumain sont décrites dans cet ouvrage. Le plus édifiant, c'est que ce récit dissèque le pouvoir de nuisance de la hiérarchie policière sur ses subordonnés.
Cette dernière n'hésite pas à user de menaces pour arranger la vérité. Sihem Souid, 29 ans, toujours en fonction, a décidé de briser l'omerta. Elle refuse " de laver son linge sale en famille " ainsi qu'il lui a été suggéré à plusieurs reprises. Elle est allée, accompagnée de plusieurs collègues, jusqu'à saisir la justice pénale pour dénoncer ces comportements.
Ces risques, elle les a pris au détriment de sa carrière mais aussi de sa vie personnelle. Chantages, pressions, menaces, sa plainte la poursuit jusque dans sa vie de citoyenne. Ce livre est bien plus qu'un simple témoignage sur la police.
Avant d'entrer dans la police, Sihem Souid dirigeait un service d'une centaine de personnes au sein de la Brink's, l'entreprise américaine de sécurité. Après trois ans en service à la Police aux frontières d'Orly, elle a été affectée, à la suite de sa plainte contre sa hiérarchie, au service de prévention de la police qui dépend de la préfecture de police de Paris.
"Omerta dans la police" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
« Les premières semaines, j'ai cherché les caméras.
C'était forcément une plaisanterie.
Six mois après avoir été embauchée à la mairie, j'ai accepté la triste réalité : je suis un petit rouage d'un univers absurde.
Un monde où ceux qui en font le moins se déclarent « dé-bor-dés ! » Où les 35 heures se font... en un mois.
Je passe mes trois heures de travail hebdomadaire à pipeauter des notes administratives, bidouiller de vagues rapports, jouer les GO pour délégations étrangères et hocher la tête en réunion.
L'essentiel est de réussir à gaspiller son temps en prenant un air important, à lécher les bottes des dirigeants pour glaner quelques informations et à jouer les fidèles vassaux des élus tout puissants... »
Tel est en résumé le quotidien d'une « desperate fonctionnaire » comme des millions d'autres, qui n'en peut plus de n'avoir rien à faire et d'être obligée, par solidarité avec la fonction, de faire semblant.
Zoé Shepard, trente ans, est fonctionnaire territoriale. Son nom est un pseudonyme.
"Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire - Comment faire les 35 heures en... un mois !" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
C'était forcément une plaisanterie.
Six mois après avoir été embauchée à la mairie, j'ai accepté la triste réalité : je suis un petit rouage d'un univers absurde.
Un monde où ceux qui en font le moins se déclarent « dé-bor-dés ! » Où les 35 heures se font... en un mois.
Je passe mes trois heures de travail hebdomadaire à pipeauter des notes administratives, bidouiller de vagues rapports, jouer les GO pour délégations étrangères et hocher la tête en réunion.
L'essentiel est de réussir à gaspiller son temps en prenant un air important, à lécher les bottes des dirigeants pour glaner quelques informations et à jouer les fidèles vassaux des élus tout puissants... »
Tel est en résumé le quotidien d'une « desperate fonctionnaire » comme des millions d'autres, qui n'en peut plus de n'avoir rien à faire et d'être obligée, par solidarité avec la fonction, de faire semblant.
Zoé Shepard, trente ans, est fonctionnaire territoriale. Son nom est un pseudonyme.
"Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire - Comment faire les 35 heures en... un mois !" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
Un témoignage décapant et explosif, un état des lieux accablant sur Pôle emploi.
Et si Pôle emploi empêchait de retrouver du travail ? Alors que la crise économique a fait exploser le compteur du chômage, rien ne va plus. Agents débordés, déprimés, manque d’information et de formation, culte de la rentabilité et privatisation des missions : la fusion ANPE-Assédic est très difficile.
Le leitmotiv ? Faire du chiffre. Temps réduit pour chaque demandeur d’emploi, radiation pour des broutilles… Globalement, Pôle emploi semble considérer tout demandeur comme un fraudeur en puissance, un suspect permanent. Plus grave, les réformes se succèdent à un rythme tel que les agents n’ont pas le temps de les assimiler. Que dire alors des demandeurs !
Conseiller de Pôle emploi, et ancien chômeur de longue durée, Gaël Guiselin a une chance : il connaît les deux côtés du guichet. Dans ce livre coup de gueule, il fait un état des lieux accablant mais donne également des ficelles pour ne pas se faire broyer par la machine administrative. Un petit livre salutaire.
Gaël Guiselin est le pseudonyme d’un conseiller du Pôle emploi. Diplômé de l’enseignement supérieur, il a réussi le concours de l’ANPE quelques jours avant avant la fin de ses droits.
Aude Rossigneux est journaliste. Elle a notamment été la rédactrice en chef de Ripostes, feu l’émission politique de Serge Moati sur France 5.
"Confessions d'une taupe à Pôle Emploi" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
Et si Pôle emploi empêchait de retrouver du travail ? Alors que la crise économique a fait exploser le compteur du chômage, rien ne va plus. Agents débordés, déprimés, manque d’information et de formation, culte de la rentabilité et privatisation des missions : la fusion ANPE-Assédic est très difficile.
Le leitmotiv ? Faire du chiffre. Temps réduit pour chaque demandeur d’emploi, radiation pour des broutilles… Globalement, Pôle emploi semble considérer tout demandeur comme un fraudeur en puissance, un suspect permanent. Plus grave, les réformes se succèdent à un rythme tel que les agents n’ont pas le temps de les assimiler. Que dire alors des demandeurs !
Conseiller de Pôle emploi, et ancien chômeur de longue durée, Gaël Guiselin a une chance : il connaît les deux côtés du guichet. Dans ce livre coup de gueule, il fait un état des lieux accablant mais donne également des ficelles pour ne pas se faire broyer par la machine administrative. Un petit livre salutaire.
Gaël Guiselin est le pseudonyme d’un conseiller du Pôle emploi. Diplômé de l’enseignement supérieur, il a réussi le concours de l’ANPE quelques jours avant avant la fin de ses droits.
Aude Rossigneux est journaliste. Elle a notamment été la rédactrice en chef de Ripostes, feu l’émission politique de Serge Moati sur France 5.
"Confessions d'une taupe à Pôle Emploi" est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
« Finalement le poste a été pourvu en interne ».
Combien de fois l'auteur a-t-elle entendu une phrase de ce genre ! Ou alors, le « profil » de la fonction avait été mal défini. Ou elle était trop jeune, ou trop âgée. Ou trop diplômée. Ou pas assez.
La recherche d'emploi apparaît à travers ce témoignage, à la fois décapant et drôle, comme une sorte de quête du Graal ! Les critères de sélection sont souvent flous ou... fluctuants. Entre arrogance et désinvolture, les recruteurs abusent trop souvent de leur position : indiscrets, parfois blessants dans leurs commentaires, ils se permettent parfois des écarts (comme celui qui proposa à Martine Le Gall de venir prendre son petit déjeuner chez lui dès le lendemain matin !). Une forme assez frustre de harcèlement, en fait, assez répandue.
L'essentiel, en définitive, est de garder son optimisme et un moral d'acier. C'est ce à quoi s'est employée l'auteur et elle nous en fait profiter dans ce récit où le burlesque dissimule à peine une évolution inquiétante de la société française.
Martine Le Gall est actuellement au chômage après avoir travaillé pendant 15 ans dans le milieu de la finance.
« Vous êtes trop qualifiée pour le poste... » est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"
Combien de fois l'auteur a-t-elle entendu une phrase de ce genre ! Ou alors, le « profil » de la fonction avait été mal défini. Ou elle était trop jeune, ou trop âgée. Ou trop diplômée. Ou pas assez.
La recherche d'emploi apparaît à travers ce témoignage, à la fois décapant et drôle, comme une sorte de quête du Graal ! Les critères de sélection sont souvent flous ou... fluctuants. Entre arrogance et désinvolture, les recruteurs abusent trop souvent de leur position : indiscrets, parfois blessants dans leurs commentaires, ils se permettent parfois des écarts (comme celui qui proposa à Martine Le Gall de venir prendre son petit déjeuner chez lui dès le lendemain matin !). Une forme assez frustre de harcèlement, en fait, assez répandue.
L'essentiel, en définitive, est de garder son optimisme et un moral d'acier. C'est ce à quoi s'est employée l'auteur et elle nous en fait profiter dans ce récit où le burlesque dissimule à peine une évolution inquiétante de la société française.
Martine Le Gall est actuellement au chômage après avoir travaillé pendant 15 ans dans le milieu de la finance.
« Vous êtes trop qualifiée pour le poste... » est sélectionné dans la catégorie "Ouvrage écrit par un salarié"